En matière d’esthétique et de composition artistique le nombre impair est souvent préféré au nombre pair. En jardinage, dans la conception d’un massif, dans la composition d’un bouquet, il faut également en tenir compte.
En effet, avec un nombre pair, les objets prennent une disposition trop symétrique. Un nombre impair, surtout lorsqu’il est inférieur à 10, permet un arrangement plus harmonieux et plus naturel. A partir d’une certaine quantité, le nombre n’a bien sûr plus d’importance.
Ainsi donc, lorsque je compose mes massifs, lors des plantations d’annuelles ou de vivaces, je les dispose par 3 ou par 5 ou par 7 … Toutefois, vous aurez remarqué comme moi que les plantes sont quasiment toujours vendues en barquettes de 6, de 10 ou de 12 … en tout cas en nombre pair. Peu importe, puisqu’avec 10, on fait 3 plus 7, par exemple. Et si je n’en ai que 2, je préfère faire deux plantations séparées (1 + 1).
On retrouve cette même préférence pour le chiffre impair chez les fleuristes qui composent notamment, en principe, les bouquets de roses par 3, par 5 ou par 7. Bien sûr, s’il y a une trentaine de roses, il est impossible de faire une différence entre une composition paire et une composition impaire !
Autre domaine d’application : la création d’un arbre à nuages. Là aussi, il faut veiller à ce que le nombre de nuages soit impair pour donner une allure générale plus agréable à l’oeil.
J’ai retrouvé aussi cette même recommandation dans les conseils en matière de photographie : lorsqu’il s’agit de photographier plusieurs sujets, veiller à ce qu’il y en ait un nombre impair dans le cadre du viseur.
Même les tisaneurs veillent à ce que leurs compositions soient constituées d’un nombre impair de plantes. Je ne suis pas sûr qu’il y ait de réelles raisons scientifiques à cela, mais cela rassure quelque part.